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Faux garantis sur facture
10 mars 2009

5-JE RENCONTRE DAVID STEIN

Je regardais les photos publiées. Le faussaire milliardaire était photographié sur le toit d’un immeuble avec des pinceaux coincés entre chaque orteil, assis sur une chaise face à un chevalet où trônait une toile " à la manière de Modigliani" Par-dessus mon épaule, il était à l'affût de chaque réaction. Puis il estima que j'avais passé assez de temps à l'admirer sur papier glacé.

I looked at the published photos. The billionaire art forger was photographed on the roof of a building with brushes clamped between every toe, sat on a chair in front of an easel where throned a painting " in the style of Modigliani "  Over my shoulder, he was in the hide of every reaction. Then he considered that I had spent enough time to admire him on glazed paper. 

Sur une toile blanche, Stein avait tracé le corps d'une femme à la manière de Modigliani, encore lui, et avec un pinceau sec passa encore et encore sur les lignes déjà tracées pendant que je cherchais un angle satisfaisant.

-C’est bon, vous avez la photo ? me demanda-t-il à plusieurs reprises.

On a white canvas, Stein had drawn the body of a woman in the style of Modigliani, still he, and with a dry brush passed again and again on the already drawn lines while I looked for a satisfactory angle.

- it is good, you have the photo ? He asked me repeatedly.

Je n'étais pas satisfait et voulais d'autres photos. Stein juché sur un tabouret pour peindre une grande toile, répondant au téléphone, lisant un livre d’art. Il s'exécuta avec la plus grande concentration tout en m'exposant les théories sur lesquels il justifiait son travail.

I was not satisfied and wanted some other photos. Stein perched on a stool to paint a big canvas, answering the telephone, reading an art book. He ran with the biggest concentration while exposingexplaining me the theories on whom he justified his work.

"…Tout artiste commence par le pastiche…Nous revenons sans relâche sur les traces de nos maîtres…De nombreux peintres ont fait des faux de leurs propres peintures…Le monde de l'art est jalonné de plagiats et les prisons ne sont pas pleine d'artistes…"

" … Every artist begins with the pastiche … We return relentlessly on the tracks of our masters … Numerous painters made false of their own paintings… The world of the art is marked out by plagiarisms and prisons are not full of artists … "

Lorsque je lui posais des questions précises sur sa vie de faussaire, il me répondit avec fausse modestie que son histoire n’intéressait plus personne...puis me déballa tout sans me laisser le temps de souffler. Son récit se terminait par une déclaration qui laissait place à de nombreuses interrogations :

When I asked him precise questions on his counterfeiter's life, he answered me with false modesty that his story interested any more nobody then displayed me everything without leaving me the time to blow. His narrative ended by a statement which left place with numerous questioning:

" A ma sortie de prison j'ai remonté une sacré pente...le juge qui m'a arrêté est même devenu mon avocat !"

After the prison I went back up one crowned slope... judge who arrested me became my lawyer !

Copyright Stéphane Korb 2009. Reproduction interdite sans autorisation écrite de l'auteur.

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Faux garantis sur facture
  • La vie de David Stein (1935-1999) faussaire craint et admiré dans le monde de l'art. Poursuivi en 1967 par Joseph Stone assistant du district attorney de Manhattan. Mémoire de Stéphane Korb de 1982 à 1999 entre Paris, Rome, New York et Montréal. EXTRAITS.
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